Tous les articles par Kristin Enez

Les mystères de l’île Aganton

 

 

Deux croix antiques, sont les vestiges possibles d´un très ancien lieu d´inhumation…

 

Une chapelle serait enfouie sous la dune…

Comment expliquer  “le touchant symbolisme de la dévotion à Saint André” ?

Ce saint, qu’on invoquait contre la toux des enfants, avait une chapelle à l’île Canton, en Pleumeur-Bodou, et qui datait du temps que l’île était rattachée à la terre ferme avec le reste de l’archipel : la chapelle s’étant effondrée, on transporta la statue du saint dans une autre église du littoral ; mais il restait une croix dans l’île.

NB – Charles Le Goffic ignore donc qu’il y avait trois croix !

On continua d’y honorer le saint de la façon suivante : quand un enfant était atteint de coqueluche, on chargeait un pauvre de se rendre chez trois veuves de la paroisse et de quêter chez chacune un morceau de pain. Après quoi, le « pèlerin par procuration » se rendait à l’île et déposait sur le socle du calvaire les trois morceaux de pain en récitant trois pater et trois ave. L’oppression du petit malade diminuait aussitôt, quand elle ne cessait pas sur l’instant.

L’âme bretonne   E  (Charles Le GOFFIC – 1902)

Quant à Félix Le Dantec, voici ce qu’il rapportait :

“J’ai constaté récemment, chez mes voisins de campagne à Pleumeur-Bodou, une superstition vraiment intéressante au sujet de la valeur des mots.

Dans une île de la côte, l’île “Agathon” ou à “Canton”, a existé naguère un sanctuaire de Saint André (en breton Andréo) dont il reste encore quelques vestiges ; on y va en pélerinage pour la guérison de la coqueluche parce que le mot coqueluche :”dréo” précédé de l’article “ann” fait “ann dréo” qui se prononce comme le nom du saint.

Cliquez sur l’île ci-contre

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Agathon ? Canton ?

Il est bien compliqué de s’y retrouver entre les différentes appellations de l’île :

  • certaines semblent conserver une même origine bretonneAganthon“, “Aganton“, “Canton” ;
  • D’autres sont plus fantaisistes comme « à Canton » ou « du Canton »  ! Les géographes l’ont diversement nommée selon les époques et l’on ne peut se fier qu’à une retranscription approximative de son nom (les lieux leur étaient rapportés phonétiquement par des étrangers à la région qui, le plus souvent, n’avaient aucune connaissance du breton).

Agathon“, “Aganton“, Canton

Pourquoi ne pas faire un rapprochement

  • avec le nom de cette localité proche de Guingamp : Saint Agathon  (Zant Eganton en breton)

 “il s’agit du nom d’un saint ermite* du XIe siècle Winganton, dit “Gwéganton“, “Gwenganton” ou “Néganton“, qui aurait vécu dans les bois de Malaunay. “Patrimoine des Communes des Côtes d’Armor” Éd. Flohic (1998),

(* à ne pas confondre avec un pape du VIIe siècle né à Palerme)

  • ou avec Saint-Ganton (Sant-Weganton) qui a donné son nom à une commune du sud de l’Ille-et-Vilaine.

Au tout début du XIe siècle, les religieux bénédictins de l’abbaye de Saint-Méen fondent un prieuré sur le territoire de Pipriac (Ille-et-Vilaine).

Ce prieuré est placé sous le patronage de saint Gwenganton (abbé et restaurateur de Saint-Méen, de 1008 à 1040).

D’après le rapport de J.P. Pinot “L’évolution du littoral autour de la baie de Lannion et sur la Côte de Granit Rose”, 1993.

Le nom d’Île Aganton proviendrait de l’existence d’un lieu de culte dédié à saint Aganton, qui aurait été remplacé par une chapelle  E dédiée à Saint André, située selon les recherches du colonel Pérès, à l’endroit où subsistent aujourd’hui deux croix en pierre, en partie ensablées sous la dune, au milieu de l’île

Archipel de l’île-Grande

L’île aux Renards

Souvent appelée l’île Renard, il faudrait lui préférer le pluriel car les anciens la nommaient « Enez Lern ». (“Renard“, au singulier se dit « louarn » mais respectons la tradition…        reconnaissons que « lern » est le pluriel !). Cliquez, ci-contre, sur l’extrait du cadastre de 1819 

 

Elle est proche voisine de

l’île Canton (Aganthon).

Une étroite bande rocheuse

les relie.

L’intense extraction de granit dont elle fut l’objet (dès 1887) a défiguré son estran.

Les déchets de taille jonchent les rochers.

Dans sa partie la plus haute,

les ruines d’un abri de carriers

témoignent de ce passé.

Cliquez sur l’image

Dans le Tome V de “Voyage en France, îles de la Manche et Bretagne péninsulaire”, Ardouin-Dumazet écrivait (à la fin du XIXème) :

Voici ce qui se dit à ce propos…

Après quelques travaux rendant le bâtiment un peu plus habitable, un homme, sa servante et sa fille Micheline s’y installent sans donner à quiconque l’occasion d’y pénétrer.

Chaque fois que la marée le permet, la douce jeune fille rend d’aimables visites à quelques personnes âgées d’Enez Veur (île-Grande) ; selon le temps qu’il fait, elle choisit de passer à pied par le « Carpont » et Beg ar Staon, à moins qu’elle ne décide de traverser les grèves de Canton ou d’arriver par la Pointe de Crech al Lannic !

La servante se risque parfois jusqu’à Beg ar Staon où vivres, tabac et alcool lui sont livrés.

Nul n’a pu voir celui qui, par n’importe quel temps, se rend en bateau jusqu’à la redoutable roche « Ouerserez» où Ahès, la fille du roi d’Is, avait son palais et ses trésors.

Il a pour mousse le jeune Michel Saliou qui, terrorisé n’a jamais dit un seul mot sur celui qui l’embauche.

Mais un jour, alors qu’on n’y croyait plus, le jeune île-grandais Santic Costoëc revient au pays…

Et c’est ainsi que l’imaginaire breton nous emmène vers ce qui pourrait bien être réalité !

Bibliographie « Le Pirate de l’île de Lern » de Charles Le Goffic

L’archipel de l’île-Grande

La Tortue

Entre « le Lion » et « le Corbeau », « la Tortue » de granit se prélasse au sommet d’une bande rocheuse !

La rondeur de sa carapace laisse à penser qu’elle a échappé aux pics, marteaux, coins en bois, chanteperces… redoutables armes des carriers.  Autour d’elle, pas un rocher n’a pu s’y soustraire !

L’extraction avait pris une telle ampleur qu’Ernest Renan (dans la Revue des Deux Mondes) a fait part de ses regrets, reflétant également ceux de ses contemporains…

Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 94, 

« La Tortue » ne finira donc pas sa vie sur un viaduc, un boulevard ou une cathédrale !

Elle restera là où elle est née, pour nous rappeler qu’avant l’intense extraction de la pierre, les côtes de l’île avaient un tout autre visage et une protection naturelle contre les assauts de la mer.

Si l’on se réfère à la culture celtique,

la tortue marine fait preuve d’une grande faculté de survie grâce à sa capacité de sentir les vibrations à travers l’eau.

Elle est aussi la gardienne des portes qui mènent au monde des fées…

Et nous n’en sommes pas loin tant la vieille terre de l’île-Grande recèle de croyances et de légendes…

L’Archipel de l’île-Grande

Comment les îles se sont-elles formées ?

La proximité des îles qui entourent l’île-Grande constituent son archipel.

Nombreux sont les promeneurs et les pêcheurs à pied qui s’y rendent car elles sont, pour plusieurs d’entre elles, accessibles à marée basse.

Il y a 300 millions d’années…

Entre Trébeurden et Ploumanac’h, une poche de magma (roche en fusion), reste emprisonnée à 5 kilomètres de profondeur.

Ce magma, qui met des centaines de milliers d’années à se refroidir, se transforme en granit E (ses minéraux prennent la forme de « grains » visibles à l’œil nu).

Et pendant des milliers d’années…

L’érosion accomplit son travail d’usure et de dégradation en mettant la roche à jour puis en modelant le paysage selon la robustesse des matériaux.

Le relief terrestre se transforme peu à peu : les parties les plus résistantes dominent celles qui ont été les plus vulnérables aux attaques de l’eau et des éléments météorologiques (température et vent).

Notre région a, dès lors, un aspect vallonné (collines séparées par des vallées très peu profondes).

Ces collines ont, à de nombreuses reprises, été entourées par la mer car le niveau des océans a beaucoup varié.

Les îles formées au cours des périodes tempérées

redevenaient collines terrestres pendant les périodes de glaciation.

Périodes glaciaires et interglaciaires

Depuis environ 3 millions d’années, le climat oscille entre périodes glaciaires et périodes de réchauffement (dites « interglaciaires »).

La Manche s’est donc, à plusieurs reprises, retrouvée asséchée.

Il n’y a pas si longtemps… (à l’échelle des temps géologiques !)  une épaisse calotte glaciaire a recouvert les îles britanniques. C’était la dernière période glaciaire, entre – 20 000 et – 15 000 ans.

Le niveau de la mer était de 120 à 130 mètres plus bas que le niveau actuel !  La limite terre-mer (le trait de côte) se situait bien plus à l’ouest qu’aujourd’hui. Hommes et animaux préhistoriques la traversaient (de nos côtes à celles de l’actuelle Grande-Bretagne) en n’ayant à franchir que ce « paléofleuve » que l’on nomme « le fleuve Manche ».

Puis le réchauffement climatique a fait fondre la glace et entraîné la lente montée du niveau des eaux.

Le fleuve a fait place à la mer,

les paysages se sont transformés,

les collines sont devenues îles …

Archipel de l’île-Grande

L’îlot Dañvat

C’est celle que l’on nomme aujourd’hui l’île Mouton

« Mouton ? » Son nom est traduit du breton « Dañvat » ou « Davat » !

Voilà déjà bien des décennies qu’Enes Davat (ou Dañvat), séparée de sa grande sœur l’île d’Aval par le ruisseau de Kerhuel, a été adoptée par Trébeurden au grand dam des île-grandais.

Elle a la chance de nicher dans la partie paisible de l’estran, à proximité de la côte.

Quelques cartes la représentent. De 1774 à 1866, elle était dénommée DAVAT ! Les géographes l’ont diversement nommée selon les époques et l’on ne peut se fier qu’à une retranscription approximative de son nom (les lieux leur étaient rapportés phonétiquement par des étrangers à la région qui, le plus souvent, n’avaient aucune connaissance du breton).

Cliquez sur les images pour les agrandir.

Extrait cadastral de Trébeurden 1819  (Archives des Côtes d’Armor)

Carte d’état-Major (Géoportail)

1820-1866

Pourquoi « Davat » (Dañvat ou Mouton) ?

Peut-être à cause de ce conte breton du 19ème transformé par une grand-mère île-grandaise pour le rendre plus crédible aux yeux de ses petits enfants !

Il était une fois dix orphelins (une sœur et neuf frères) qui habitaient un vieux château, au milieu du bois de Lann Ar Waremm. C’est donc l’aînée, nommée Plezou, qui mena la maison d’une main de maître.

Alors qu’ils chassaient une biche, les jeunes garçons passèrent près d’une hutte tout en branchages entremêlés de mottes de terre. Ils y entrèrent, sous prétexte de demander de l’eau.

Une vieille femme aux cheveux rouges,

aux yeux maléfiques

et à la peau ridée et jaune  leur dit :

– Avancez, n’ayez pas peur ; j’aime beaucoup les enfants, surtout quand ils sont gentils et sages, comme vous.

– Nous voudrions un peu d’eau, s’il vous plaît, grand’mère, répondit Ronan, le plus âgé.

Elle leur offrit de l’eau fraîche et claire puisée le matin même dans le ruisseau de Kerhuel.

– A présent, mes enfants, il faudra me payer le petit service que je vous ai rendu.

– Nous vous apporterons de l‘argent à demain grand-mère (Ken arc’hoazh mam goz) répondit le garçon effrayé.

– Oh ! ce n’est pas de l’argent que je veux ! Je demande à Ronan de me prendre pour épouse. Réponds-don’ mon petit

– Il faut que je demande à ma sœur… et ils s’enfuirent à toutes jambes tout raconter à leur sœur.

 

Dès le lendemain, la vieille femme était au château. Elle trouva Plezou et ses frères dans le jardin.

– Vous savez, sans doute, pourquoi je viens dit-elle.

– Oui, répondit l’aînée, mon frère m’a tout raconté, mais je refuse votre demande.

– Comment ? Vous ne savez donc pas qui je suis, et ce dont je suis capable ? Revenez vite sur cette sotte résolution, pendant qu’il en est temps encore, ou malheur à vous ! cria la sorcière, furieuse, et les yeux brillants comme deux charbons ardents.

– Je ne change rien à ce que je viens de vous répondre.

Alors, l’horrible vieille tendit vers le château la baguette qu’elle tenait à la main, prononça une formule magique, et, dans un énorme vacarme, le château s’écroula, Puis, retournant la baguette vers les neuf frères saisis d’épouvante et agglutinés contre leur sœur, elle métamorphosa les frères en neuf moutons blancs.

–  Tu peux, à présent, aller garder tes moutons sur l’îlot près du ruisseau de Kerhuel… et elle partit, en ricanant.

Depuis, l’herbe de la petite île Mouton reste verte tout l’année pour que paisse sereinement le troupeau de moutons blancs.

Texte inspiré d’un Conte de Le Noac’h, de Gourin, 1874

Archipel de l’île-Grande

Enez Veur et ses îles

Il suffit de franchir

ce petit pont E 

pour pénétrer dans l’île.

Immédiatement à droite (côté est de l’île) lîlot Mouton E est bien modeste…

à côté de la légendaire île d’Aval E

Après avoir longé les dunes de Toul Gwen et suivi le sentier,  se trouve l’île Morvil en face de Pors Gelen. Cette île est encore marquée par les traces d’extraction du granit. Carriers et goémoniers y ont laissé les ruines d’une bâtisse et des restes de fours à soude (utilisés par les goémoniers) qui ramassaient sur l’estran de l’île laminaires et lichens.

lîle du Corbeau E(appelée Kastell Enez Vran)

-au nord-ouest- est l’exemple type de la modification considérable  de la côte par l’exploitation des carrières.

Il s’agissait là d’un isthme rocheux dont l’extraction du granit a réduit la largeur aux trois quarts entrainant l’érosion de la côte et du cordon de galets d’An Ervillio.

Le sentier des douaniers qui longe la petite plage de Pors Gwen serpente, le long de la mer, jusqu’à la pointe de Toul Ar Staon, amas de roches et galets à l’ouest de l’île-Grande (vestiges de l’exploitation du granit…).  La maison en ruines, ancien abri de goémoniers,  a servi de cible à l’armée allemande pendant la seconde guerre mondiale.

Kastell Erek illustre le volume considérable de granit extrait à cet endroit car la profonde fosse en est le témoignage. Elle est protégée des assauts de la mer par un large ouvrage de pierre.  C’est un superbe  panorama qui s’offre au visiteur (de l’île Millau à l’ouest à l’archipel des Sept Iles (Ar Jentilez) à l’est,  le phare des Triagoz et ses nombreux écueils.

L’île Renard (l’île aux renards) E est juste derrière l’île Canton. Elle garde les stigmates d’une sévère extraction de granit (à son nord-est), les ruines d’une construction  de l’époque des carrières et des déchet de taille.

L’Ile Canton (ou Aganthon) E est la plus grande des îles, celle que l’on voit juste devant le port de Saint Sauveur (côté ouest d’Enez-Veur). Les visiteurs sont nombreux à y accéder à marée basse pour découvrir les marques de son passé : croix très anciennes, carrières de granit désaffectées, restes de quais et bâtiments en ruine.

L’île Losquet (l’île « brûlée »)E succède à la pointe des Peignes et l’île Bolennec (Ar Volenneg).

Plus au sud, l’île Fougère (non loin de laquelle on trouve les îles Illeouic et Illiav).

Suivent les îlots rocheux de Karreg ar jentil, an Tog Touseg et Karreg ar Merk (emplacement de la balise).

Visitez l’excellent site

Patrimoine.bzh

pour tout connaître du granit et  des carrières

de l’île-Grande et de son archipel

Archipel de l’île-Grande

Bizarrerie de Losquet !

C’est en explorant le territoire île-grandais sur l’excellent site “Géoportail

qu’une grande surprise apparaît

sur une photo de lîle Losquet (vers 1948 -1950)

On y aperçoit très nettement

un géoglyphe* représentant une barque

* Géoglyphe : grand dessin à même le sol, pouvant être réalisé en positif par entassement de pierres, graviers ou de terre, ou inversement, en négatif, par enlèvement de ces derniers.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour agrandir la vue dans un nouvel onglet

Au début des années 60, un pylône 200 mètres de haut a été érigé sur Losquet. Il permettait de tester les équipements du radôme (appareils électroniques, radars et la fameuse antenne “cornet”.

Sur les deux photos ci-dessous,  malgré la construction du pylône et de son socle, le géoglyphe est encore très visible !

Les vues aériennes d’aujourd’hui ne permettent plus de l’apercevoir : Est-il recouvert de végétation ? A-t-il été détruit lors du démontage de l’antenne dans les années 85 ?

La photo en couleur est un extrait tiré du site Patrimoine.bzh

Celle en noir et blanc est extraite d’un article du Trégor du 3 mai 2018 et publié sur le Web.

Le site “Géoportail” propose des outils qui permettent une approximation des mesures du géoglyphe

Nul ne peut dire à quelle époque cet étrange dessin a été réalisé ni qui en est l’artisan. Rêvons un peu…

Tous les peuples des bords de mer ont pu vouloir représenter ces navires intimement liés à leur histoire : pêche, échanges commerciaux, conquête de territoires, voyages et croyances.

Toutes les hypothèses sont permises !

Est-ce le canot de cuir, le Curragh ?

Aux IVe et Ve siècles, les Anglo-Saxons envahissent le sud de l’ile de Bretagne, tuent et détruisent tout sur leur passage. Beaucoup de Bretons de Cornouailles et de Cambrie fuient en barque vers l’Armorique (familles, tribus entières, moines). Leur navire est un frêle esquif en bois, lesté par des pierres et recouvert de cuir. Il a, toutefois, la grande qualité de supporter des conditions de mer éprouvantes.

(Les plus petites embarcations mesuraient 5 mètres. Les plus grands de 12 à 22 mètres, pour respectivement 20 à 30 personnes).

Est-ce le “bag noz (la barque de nuit) ?

Barque des légendes celtiques dont une voile blanche apparaîtrait dès qu’elle a le défunt à son bord… L’historien Procope y fait référence au VIe siècle.

Est-ce la reproduction d’un “Naglfar viking” ?

qui daterait peut-être de l’époque où ils se sont installés dans notre pays (début du Xe siècle). L’inhumation en bateau faisait partie de leurs rites funéraires…

La réalité nous a rattrapés…

Ce géoglyphe a été façonné par les soldats allemands pour servi de cible aux aviateurs pendant la guerre 39-45.

Plusieurs obus ont été retrouvés dans la zone de Losquet.

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Comment interpréter “Kastell”

Rien qu’en se limitant à une zone comprise entre Ploumanac’h et Trébeurden, plusieurs « Kastell » (voire « château ») désignent des falaises rocheuses.

Ce terme, qui signifie littéralement Châteaudésigne le plus souvent des rochers escarpés ruiniformes, des falaises abruptes (qui ont été volontiers utilisés, dans la préhistoire, pour asseoir des fortifications faciles à défendre). Source : Toponymes nautiques en Basse-Bretagne (H. Dyèvre) – In Annales de Bretagne. Tome 65, numéro 4, 1958

La population littorale y accourait en cas d’alerte.

Des traces d’habitats perchés sur des pitons rocheux ont été retrouvées en plusieurs points du littoral trégorrois comme au Château du Diable, près de Pors-Rolland, à Ploumanac’h. Source : P.R. GIOT – Chronique de Préhistoire et de protohistoire des C-d-N. – Société d’émulation des Côtes du Nord 1949

Ces habitants ont laissé des « souvenirs » dans la toponymie et il semble que les lieux-dits « Kastell», pourraient désigner l’emplacement d’anciens « castella » (camps fortifiés sur les promontoires). Source : BERNIER – Mem. Soc. Polym. Morbihan (1955-56) en C.R. dans les Annales de Bretagne (1959)

Kastell : reste de fortification gallo-romaine ou préhistorique –  Castellum le mot latin pour un “château, lieu défensif, poste militaire”.   Source “site “Grand terrier”

« L’utilisation du relief est sans aucun doute le facteur primordial d’implantation des sites fortifiés. Ils sont majoritairement situés sur des éperons ou sur des promontoires délimités soit par l’océan, soit par la confluence de deux ruisseaux ou de deux rivières ou bien sont implantés sur des rebords de sommets de collines ou de plateaux… » Sources : Les enceintes fortifiées de l’âge du fer dans le FinistèreP. MAGUER 1994

À l’île-Grande, Kastell Erek et Kastell Vran pourraient être de ces anciens camps mais ces caps ont été tellement travaillés par les carriers depuis plus d’un siècle qu’il est impensable d’espérer y retrouver des traces de ces habitations gauloises.

Il est évident qu’en l’absence de preuves, il n’est pas possible de démontrer que ces lieux aient pu être des sites fortifiés de l’âge du Fer. Ce ne sont que des hypothèses.

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