Archives de catégorie : Lieux de récits

Un Noël à Enez Veur

Ce jour-là, Jobig a eu beaucoup de mal à porter lénorme bûche jusqu’à la petite crèche près de la porte de la maison ; son voisin est d’ailleurs venu l’aider.

Soizic a insisté pour qu’il le fasse avant ce soir car le ciel s’est assombri, le vent d’est a apporté un tas de feuilles dans la cour. Sûr que demain la neige arrive

Aujourd’hui le vent glacial souffle et les flocons ne pas tardent pas à recouvrir de blanc la vieille terre de l’île-Grande.

Après avoir accompli les tâches journalières, chacun a regagné sa maison sans tarder.

Ce soir, 24 décembre, la famille s’est réunie autour de la cheminée en attendant de se rendre à la messe de minuit.

Jobig, le père de famille a mis dans l’âtre la belle bûche

(il l’avait, auparavant, aspergée d’eau bénite et de sel).

Il a soigneusement choisi un bois dur dont la combustion lente doit chauffer la maison pour la veillée de Noël et, si possible, pour d’autres nuits de Noël.

Tad Coz n’est jamais le dernier à prendre la parole dans les veillées : assis près du feu, en appui sur son pen baz, il prend un air mystérieux et dit que “la nuit de Noël, il se passe des choses bizarres”…

Ifig, le vieux voisin ne voulant pas être en reste, s’empresse d’ajouter

“Selon le proverbe…

Noz ann Nédelec na gousk ken, La nuit de Noël, aucun animal ne dort

Met ann tousec ha mab ann den excepté le crapaud et l’homme

« Qu’est-ce qu’ils font alors ? » demande le jeune Yann

“Ils parlent breton entre eux, comme nous.”

S’il s’agit d’un de nos animaux domestiques, ils se racontent le travail qu’ils font pour leur maître et surtout s’ils sont bien ou mal traités.

Les animaux sauvages expliquent comment ils trouvent leur nourriture. Ce soir-là, ils ne craignent pas d’être mangés par les plus forts ou les plus malins : les souris côtoient les chats, les poules croisent les renards, les loups sympathisent avec les chevreuils !

 Ils décrivent leur écurie, leur étable, leur nid ou leur tanière, annoncent la naissance d’un enfant, racontent leurs déplacements, leurs découvertes, leurs joies et leurs peines. »

Il est maintenant temps de se préparer et surtout de se couvrir pour se rendre à la messe de minuit.

La messe de minuit

La nuit, dans le blizzard et la neige, la famille rejoint à pied les paroissiens qui, à la lueur des torches espèrent éclairer leurs pas. Ils viennent de Crech A Loet, Louarn, Kerjagu, Kervolant, Le Poullou, Le Dour linn, Crec’h Kervegan, Rucornic, Enezigou, Kermein à travers chemins et lande

Les cantiques en breton leur donnent l’entrain nécessaire pour se rendre à la Chapelle Saint Sauveur célébrer la naissance de Jésus.

Quelques fidèles espèrent secrètement repérer par-ci, par-là une chandelle qui s’allumerait pour indiquer la présence d’un trésor

Ils n’oublient pas non plus que les anciens leur ont assuré que

chaque menhir et dolmen se déplace

quand sonnent les cloches de la messe de minuit.

Avec, un peu de chance, ils en apercevraient à la fontaine de la Chapelle…

mais ils n’auraient pas le temps de profiter de leur absence pour s’emparer du trésor enterré là où ils sont habituellement plantés…

Nul ne craint les esprits maléfiques nocturnes car ni les korrigans malicieux ni l’horrible Ankou ne peuvent nuire la nuit de Noël.

Dans le purgatoire, le feu s’éteint et les âmes des défunts en répit éprouvent, cette nuit-là, un grand soulagement.

La vieille chapelle St Sauveur se remplit peu à peu. Dès le porche d’entrée franchi, chacun se signe avec l’eau du vieux bénitier en granit et, à la lueur des cierges, rejoint sa place devant la chaise prie-Dieu paillée.

An Aotrou Person, vêtu de sa chasuble blanche brodée, invite, en breton, les fidèles à se lever. Les paroissiens se lèvent en signe de respect, missel en main. La messe va commencer.

Pendant toute la cérémonie, les fidèles ont prié et avec ferveur et repris en chœur les « kantikoù Nedeleg » (cantiques de Noël) dont « Ni hoc’h ador, Mabig Jésuz » (Nous vous adorons, petit Enfant Jésus) ou « Péh trouz’ zou ar en douar » (Quel est ce bruit sur la terre ?)

À minuit, les cloches ont sonné à toute volée et le recteur a entonné « An noz tenval » en portant solennellement l’enfant jésus jusqu’à la crèche confectionnée, près de l’autel, par quelques fidèles.  Les paroissiens ont accompagné le prêtre de leur plus belle voix.

Après que le curé ait béni l’assistance et prononcé la fin de la cérémonie les paroissiens ont déposé avec déférence leurs modestes offrandes devant la crèche (un gâteau, un peu d’argent, un peu de beurre…)

“An Noz Santel”

La messe terminée, chacun presse le pas pour se rendre dans les chaumières où a lieu la veillée de Noël pour prolonger « An Noz Santel » (la Nuit Sainte).

La bûche a eu le temps de réchauffer la maison.

Soizic sert à ses convives une soupe au pain et un kig ha farz ; les enfants, plus empressés que jamais, se précipitent vers leurs sabots pour y trouver tantôt une belle pomme ou une orange, tantôt un petit jésus en sucre ou pour les plus chanceux, un sucre d’orge.

Les conversations reprennent de plus belle…

Mamm goz, dit Soizic, racontait que, quand elle était enfant, Gireg, le garçon de ferme ne croyait pas à ces histoires. Il dit aux femmes qu’elles n’étaient que des peureuses et des mauvaises langues.

 Avant minuit, il partit se cacher dans le grenier à foin, au-dessus de l’étable.

Aux douze coups de minuit, « pen called » l’âne gris se mit à parler au bœuf et aux deux vaches « Mes amis, le petit jésus est né et c’est nous qui le réchauffons dans la paille de la pauvre crèche » puis il ajouta « le froid a rendu notre travail bien plus pénible et l’herbe s’est faite rare dans le pré. Je n’ai pas envie de sortir de l’étable mais pourtant il faudra bien car demain l’Ankou passera chercher Gireg Ar Moal ; c’est nous qui devrons l’emmener à sa dernière demeure jusqu’au cimetière de Saint Sauveur.

 En entendant cela, Gireg revint, terrorisé, expliquer à Fanch, le fils du voisin ce qu’il venait d’entendre et partit aussitôt se coucher.

Fanch était chargé de garder la maison pendant la messe de minuit. Mais il avait été tellement effrayé par l’histoire de Gireg qu’il voulait boire un coup. Son cousin l’accompagna jusqu’à la Fontaine Saint Sauveur car il lui avait affirmé qu’au moment de l’élévation de l’hostie, l’eau se changerait en un vin délicieux. Ils burent tous les deux de grandes gorgées jusqu’à ce que les cloches de la Chapelle s’arrêtent de sonner… Le vin redevint de l’eau !

En rentrant à la ferme de Crech Al Lannig, ils entendirent au loin les cloches des villes englouties.

Un jour après Noël, aux alentours de cinq heures du matin, on entendit grincer la charrette de l’Ankou du côté de chez Gireg…

 

Le jour se lève, c’est la fin de la nuit de Noël. Certains des invités décident de retourner à la « messe de l’aube » quand d’autres rejoignent leur maison.

Jobic et sa femme prennent soin d’éteindre la belle bûche. Elle servira à Noël prochain.

En fin de matinée, Soizic met les cendres de la bûche de Noël dans le petit sac en lin qu’elle a cousu ; elle l’accroche dans la pièce jusqu’au Noël suivant pour protéger la maison de la foudre, des incendies et des serpents ; les cendres ont aussi des vertus médicinales et purifient l’eau du puits.

Et la vie reprend son cours…

Les pierres retournées

Souvenirs d’un petit parisien tombé sous le charme d’Enez Veur …

et qui ne s’en est jamais remis (1952 à nos jours)

Pour lire plus aisément cet écrit -plein de délicatesse et d’émotion- qui ravivera, chez nombre d’entre nous personnages, évènements, lieux …

cliquez sur le coin du cadre qui s’affiche  ci-dessous

(le texte s’affichera dans un nouvel onglet)

Télécharger (PDF, 1.28Mo)

Souvenirs de D. Lavalette (2018)

Voyage en France

La Chapelle et la fontaine Saint Sauveur

En suivant les rivages de l’anse méridionale, on atteint bientôt, près de Rucornic, l’église Saint Sauveur paroisse de l’île. Elle est sur un ressaut de terrain au pied duquel coule une fontaine… ; coule est un mot peut-être exagéré, à peine un suintement d’eau. Mais la source a dû être plus forte autrefois ; on ne s’expliquerait pas autrement l’élégante clôture de granit, bordée intérieurement de bancs, qui entoure le petit bassin. Au-dessus de la source même, est une niche renfermant la statuette de saint Yves, en faïence. Cette fontaine, dédiée au Saint Sauveur est un lieu de pèlerinage, les mères viennent de fort loin y plonger leurs enfants pendant trois lundis de suite pour les faire marcher.

Nous ne sommes pas un lundi, aussi, la fontaine est abandonnée. Elle alimente plus bas un lavoir aux eaux prodigieusement sales, autour duquel les laveuses sont groupées.

L’église est une pauvre chapelle gothique avec des ex-voto nombreux. Elle renferme de curieuses statues et un Christ en bois, naïvement sculptés et bariolés, œuvres sans doute, des tailleurs de granit de l’île. Le sol est recouvert de grandes dalles funéraires. Au dehors, tout autour de la petite église dont la sacristie porte une inscription rongée laissant lire encore la date 1563, s’étend le cimetière rempli de grandes pierres tombales gravées.

Près de l’église, une vaste construction blanche entourée d’un jardin est l’habitation des douaniers ; le vent a retroussé les sables sur le rocher et formé au-dessus un bourrelet de dunes d’où la vue est complète sur ce paysage bouleversé des carrières. De cette pointe, appelée Creach-an-Lannic,

 

Extrait de Voyage en France « Îles françaises de la Manche et de la Bretagne péninsulaire » (Tome 5) Auteur HARDOUIN-DUMAZET – 1893-1899

Écoutez une Gwerz de l’île-Grande

L’article “Naufrage en 1844” (cliquez sur le titre de l’article pour y accéder) contait le tragique destin d’île-grandais partis chercher du goémon aux Sept-îles.

A l’époque, une Gwerz a été composée pour que cet accident ne sombre pas dans l’oubli…

Vous pouvez écouter cette Gwerz

en cliquant sur la flèche blanche ci-dessous

(elle ne démarrera qu’après plusieurs secondes…)

 

Le texte bilingue de la Gwerz est reproduit du livre “Pleumeur-Bodou, chronique d’une commune trégorroise” par Y. Lageat et Y. Garlan.

Télécharger (PDF, 263KB)

Comment cette Gwerz est arrivée jusqu’à nous ?

Monsieur Lavalette était voisin de Madame Leroux, l’interprète de la  Gwerz.

“A un âge avancé, Mme Leroux psalmodiait cette Gwerz de mémoire et d’une voix assurée. Son interprétation aux accents passionnés constitue un document d’authentique culture bretonnante saisi sur le vif que j’eus la chance de pouvoir enregistrer.”             D. Lavalette

Cette Gwerz raconte le naufrage survenu sur la grève de Goulmedec (au large de Bringuiller) le 14 février 1844 qui endeuilla 15 familles.

De retour des 7 Îles où elles avaient recueilli du goémon, deux gabares rentraient sur Penvern. Le choix d’un mauvais raccourci à la nuit tombante fit s’écraser l’une des gabares sur les rochers. Il y eut 15 noyés. Familles endeuillées, orphelins, drame local. 

 Avons-nous connu Madame Leroux ?

Pour le savoir, cliquez sur le lien ci-dessous

Hélène, interprète de la Gwerz

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Monsieur Lavalette, passionné par l’île-Grande

Au cours de plus de cinquante étés passés à l’Ile Grande, je me suis passionné pour son histoire, ses légendes, sa toponymie.

Il y a quelques années j’ai rédigé un petit mémoire (32 pages) tel que j’aurais souhaité en disposer pour m’initier à tous ces aspects.  Son titre est “Toponymie et histoire de l’Ile Grande et de ses environs“.

Il me semble que, malgré ses imperfections inévitables, sa lecture pourrait être  une introduction utile  pour les nouveaux arrivants.

Je suis venu pour la première fois à l’Ile Grande à l’âge de 8 ans et j’en ai actuellement 73…

J’y passais mes vacances d’été sans discontinuer (en location chez des particuliers devenus des amis).

J’ai donc vu se dérouler l’évolution de l’Ile, de la mer, de la  population depuis 1952.  C’est incroyable comme certaines choses changent en un petite vie humaine…

Pensez que nous pêchions d’énormes tourteaux entre les rochers de la cale de Pors Gelen, du côté où se trouve maintenant la base nautique….

L’Ile Grande aura également été pour moi un élément déclenchant d’une passion d’amateur “éclairé”.

La découverte du dolmen des 4 Vents et celle de l’allée couverte de Prat ar Menhir entre Penvern et l’Île, ont suscité  chez l’enfant que j’étais, un intérêt très vif et soulevé bien des questions  dont, plus tard,  je n’ai pas trouvé la réponse chez les auteurs spécialisés, archéologues et préhistoriens.

Aussi ai-je pris mon bâton de pèlerin (en l’occurrence un compas de relèvement) et exploré pendant des années la plus grande part des mégalithes de Bretagne. Enfin, j’ai même étendu mes recherches à l’ensemble de la façade atlantique  du monde mégalithique : Écosse, Irlande, Allemagne du Nord….

Ces pérégrinations, outre leur énorme intérêt “touristique”, m’ont conduit à élaborer une étude qui a été publiée dans le journal de la Société Préhistorique Française il y a  bientôt 10 ans.”

D. LAVALETTE

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Kastell Enez Vran

L’avancée rocheuse, battue par les flots et particulièrement  admirée lors de tempêtes a été considérablement modifiée par l’exploitation du granit.

Son extrémité est désignée aujourd’hui sous le nom “Le Corbeau” ou encore “Le rocher du Corbeau“. Depuis toujours, il sert d’amer (repère) aux navigateurs.

Mais les plus anciens savent qu’il s’appelle, en réalité

kastell Enez Vran

(Le rocher de l’île du Corbeau)

Kastell” signifie “falaise rocheuse, amas rocheux”  (ce terme a souvent été traduit à tort par “château” !).

Nombreux sont les “Kastell” sur notre côte. Voici une explication qui pourrait nous éclairer sur ce qui, il y a bien longtemps, était nommé ainsi…

Comment interpréter “Kastell” E

L’amas rocheux du corbeau serait, dit-on, une réincarnation du roi Arthur E ou de son épouse Guenièvre E.

On dit également que Morgane ne permettait à Arthur de sortir de l’île d’Aval pour visiter ses états que sous la figure d’un corbeau et le peuple croit encore, dans plusieurs localités des deux Bretagnes, qu’un jour il reprendra entièrement sa forme première et reviendra gouverner”. (Antiquités de la Bretagne, par Monsieur le Chevalier de Fréminville – Côtes-du-Nord, 1837)

Pour en savoir plus sur l’exploitation granitique du “Kastell Enez Vran”, rendez-vous sur la page de l’excellent site

Patrimoine.bzhE

L’archipel de l’île-Grande

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Forêt de Brocéliande

La forêt de Brocéliande est située au cœur de la Bretagne, à Proximité de Paimpont (Ile et Vilaine).

La Forêt, domaine des fées, envoûte par les récits qui s’y rapportent et les enchantements.

brocéliande mythologieDans cette forêt, Merlin rencontra Viviane.

Une promenade en Brocéliande entraîne vers ses lieux magiques :

C’est au château de Comper qu’est née la fée Viviane.
Il se situe à la lisière de la forêt dans le village de Concoret (Morbihan).

château de Comper

Merlin l’Enchanteur voit pour la première fois la fée Viviane au bord de la fontaine de Barenton.  La fontaine peut guérir comme provoquer des cataclysmes. La source bout, chante et rit grâce à des bulles (… de méthane !) qui se forment à la surface de l’eau. Pour s’y rendre, il faut traverser le village de Folle pensée entre Tréhorenteuc et Mauron dans le Morbihan.

Barenton

Lmiroir aux féese petit Lac  est nommé Miroir aux Fées en raison de la surface limpide de l’eau. Les nuits de pleine lune,  les fées viennent y cacher leurs bijoux. La Légende veut que les fées, venant les nuits de pleine lune, y cachent leurs bijoux et que quiconque désire les leur subtiliser se voit enfermer à jamais dans les eaux du lac.

Après une déception amoureuse, la fée Morgane étudie la magie avec Merlin puis, en représailles, crée le Val sans retour (près du Miroir aux fées) pour y enfermer les chevaliers infidèles en amour. Dix-sept ans plus tard, Lancelot du Lac, libère 253 chevaliers. Cette vallée encaissée est entourée de crêtes, d’où affleure le schiste rouge.

val sans retour

Non loin de la forêt de Brocéliande, sur la rivière L’Aff, on raconte que Lancelot rencontra la reine Guenièvre (épouse d’Arthur) et lui avoua son amour sur le Pont du Secret

pont du secret

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Arthur à Plestin

 

croix lieueLa croix daterait de l’arrivée des Bretons an Armorique et plus précisémentde celle de Saint-Efflam en pays de Plestin.

Après avoir traversé la mer il arriva sur la baie de sable  ou lieue de grève en la paroisse de Plestin.

lieue de grèveLe vaisseau s’arrêta vis à vis d’un grand roc, au milieu de la grève, nommé Hyrglas. Il y avait là, pour lors, le long de la grève une très grande forêt. ” le grand rocher

D’après les traditions la croix est celle que Saint Efflam planta à l’endroit où son navire toucha terre. On assure que le Saint descendit de son bateau précisément à cet endroit. La légende dit qu’arrivant d’Angleterre il sauva le roi Arthur aux prises avec un effroyable dragon. A cet endroit, la mer avance à la vitesse d’un cheval au galop. La croix servait de point de repère à ceux qui traversaient la lieue de grève : si elle était recouverte par les flots, il était trop tard… si elle était visible, le chemin était praticable ! La croix a disparu en 1944.

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Arthur au pays de Pleumeur

carte région pleumeur

 

Le Château de Kerduel

Kerduel

Selon la tradition, le château de Kerduel était l’une des résidences du roi Arthur. D’ailleurs, le nom de ce château s’apparente au nom du palais du roi Arthur situé en Grande-Bretagne : Carduel.
Selon la légende, par les nuits d’hiver, le roi Arthur hanterait le parc du château de Kerduel sur son cheval blanc.

L’île d’Aval dans la baie de Keryvon

Aval Keryvon

 

 

 

 

 

Penvern et l’île d’Aval

baie de penvern

 

Guéradur et Crech’ Lagadurien (voir carte ci-dessus)

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L’île d’Aval conte l’histoire

De très anciennes traces humaines y sont découvertes :

  •  côté est, des outils grossiers en quartz (datant d’environ 600 000 à 300 000 ans avant J.-C.)
  • traces de présence de l’Homme de Néandertal au Paléolithique moyen (entre 300 000  et 45 000 ans avant J.-C.)
  • au sud de l’île, outils et éclats de silex taillés (racloirs et denticulés) ; les derniers chasseurs-cueilleurs du Mésolithique (entre 10 000 et 5 000 ans av. J.-C.) y ont laissé des petits outils en silex.
  • vers le VIe siècle, des moines s’y installent et édifient, au centre de l’île,  une chapelle dédiée à Saint Marc. croix LoroCette chapelle avait probablement été construite à l’emplacement d’un lieu de culte antique dédié au Dieu Marc’h, aux oreilles de cheval. Selon la tradition celtique, le Dieu Marc’h conduisait les morts vers l’Ile d’Avalon. Au milieu de l’ancien cimetière monastique (délimité par des murets de pierres sèches) se dressent un menhir et une croix mérovingienne.
  • du 19e siècle à 1950 l’île a été habitée par une famille de cultivateurs puis par des carriers (puits, fontaine, crèches, et maison) . Il existe sur l’estran des traces d’extraction de granit et de sable. On y trouve encore une ancienne allée charretière, utilisée par les goémoniers et les carriers, et des pierres de lest abandonnées par les navires de charge.

Aval autrefois

Les légendes et anecdotes ne manquent pas à son sujet !

Dans la Légende arthurienne, l’île d’Aval  (“’île des pommes” : Aval signifie “pomme” en celte), est le lieu où séjournent des fées. Arthur y est emporté par sa sœur Morgane lorsqu’il est blessé au combat, durant la bataille de Salisbury.

On raconte que c’est bien là que repose le Roi Arthur, sous le mégalithe ! Car Arthur aurait été seigneur de Kerduel et les chevaliers de la Table ronde auraient, un temps, séjourné au château.

Une pierre découverte à Guéradur serait celle de l’ancien autel de la chapelle disparue. Certains la jugent mystérieuse… La légende dit que cette pierre était auparavant située sur l’île d’Aval et que d’un bond, le cheval  d’Arthur serait arrivé à Gweradur et y aurait déposé la pierre.

Le hameau de Crec’h Lagadurien, à 2,5 km de Gweradur, serait une colline servant d’observatoire au Roi Urien de Gorre, époux de la fée Morgane. Le nom du hameau signifie “la colline de l’observatoire d’Urien” : crec’h signifie tertre en breton, et lagad signifie œil, regard, clarté.

De la légende à la surprenante réalité…

On dit aussi qu’un cultivateur aurait trouvé une quarantaine de squelettes au pied du menhir. En 1878, Félix Le Dantec a signalé la présence de ces squelettes au crâne allongé (dolichocéphales) à la Société d’Anthropologie de Paris. Les ossements ont été transportés au cimetière de l’Ile-Grande (la chapelle existait encore à l’époque).

A propos de ces squelettes, ce lien vous mènera à deux extraits d’écrits les concernant :

à propos des squelettes de l’île d’Aval

  • l’un très officiel émane de la Société d’Anthropologie de Paris
  • l’autre, écrit par Pierre de la Haye, rapporte ce qui a été affirmé verbalement lors de leur découverte.

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