Archives par mot-clé : île-Grande

Description de l’allée couverte

Pour sa construction, nos ancêtres du néolithique final ont utilisé le granit local.

1. L’allée couverte et son contour

(pour mieux en visualiser les différentes parties et leurs dimensions, cliquez sur chaque photo)

La hauteur de ses orthostates (piliers) varie d’1 m à 1.40 m

Particularité de l’allée couverte de l’île-Grande : Elle est entourée  par des pierres (péristalithes) .

Les dalles de couverture ne reposent pas complètement sur les piliers (orthostates)

2. A-t-elle été recouverte ? Probablement !

Ces pierres servaient-elles à retenir de la terre (tertre) ou un ensemble composé de pierres et de terre (tumulus) ?

3. Une partie de l’allée couverte aurait-elle disparu ?

Selon Jean L’Helgouach,

“l’allée couverte est généralement divisée en deux parties d’inégale longueur par une dalle transversale séparant la chambre (cella) de l’anti-chambre (antecella).

L’antichambre ne peut être plus haute que la chambre. L’entrée est toujours située dans l’axe du monument. Comme tout dolmen, les parois latérales sont délimitées par des orthostates. Selon la longueur totale de l’édifice, l’allée est recouverte de une à plusieurs tables horizontales.”

Voci la description qu’en donnait Jean L’Helgouarch en

Elle comportait un vestibule, décrit par Jean L’Helgouach qui n’est désormais plus visible. Il prolongeait la paroi nord.

Il comportait deux dalles et un pilier qui rétrécissait le passage à 1 m de large. Un seuil transversal en barrait l’entrée. Source Wikipedia

En savoir plus…

Pour lire cette étude minutieuse  “L’allée couverte de l’île-Grande” Étienne Patte – Bulletin de la Société Préhistorique française (année 1918), cliquez sur le logo

Pour lire l’étude suivante “Inventaire des découvertes archéologiques” – page 219 et suivantes (Pleumeur-Bodou). Société d’émulation des Côtes du Nord -Tome L – 1912, cliquez sur le logo          

Bibliographie :

EUDES, O. Dolmens et Mégalithes de Bretagne. Paris : Watelet, 1981.

MARCHAT A, LE BROZEC Michelle. Les mégalithes de l’arrondissement de Lannion. Patrimoine archéologique de Bretagne. Rennes : LCB, Laboratoire d’Anthropologie Université Rennes I, 1991, p. 42-43.

L’HELGOUAC’H, J. Les sépultures mégalithiques en Armorique (dolmens à couloir et allées-couvertes. Thèse, Faculté des Sciences, Rennes, 1965, p. )

Accueil du site

Sommaire du thème “allée couverte”

Où sont passés nos mégalithes ?

Notes de Pierre STRNISTE

Les mégalithes ont subi, à diverses époques, des offensives de destruction et, de tous ceux qui furent construits aux temps préhistoriques, il n’en subsiste qu’un très petit nombre.

Par exemple, on ne retrouve plus aujourd’hui certains monuments signalés au siècle dernier sous le nom de «dolmens »:

  • Deux à Bringuiller en Pleumeur-Bodou – L. HARMOIS – Inventaire des découvertes archéologiques des C-d-N. (1912)
  • Un à Kerguntuil en Trégastel dans le même champ que les deux mégalithes encore visibles. – De la CHÉNELIÈRE – Inventaire des Monuments mégalithiques des C-d-N – Société d’émulation des Côtes du Nord (1880)
  • Un à Christ en Trébeurden – BERTHELOT DU CHESNAY – L’année préhistorique dans les C-d-N. (1904)

Quant au «dolmen» de Keryvon, il semble bien être, en réalité, ce qui reste d’une allée couverte partiellement démolie. – LE BOUFFANT «  Un dolmen peu connu à Pleumeur-Bodou (1972)

Accueil du site

Sommaire du thème “allée couverte”

La maison des naines

On l’appelle Ty-ar-C’horrandoned ou plus communément Ty Lia

(Dans le Trégor, les dolmens sont fréquemment appelés “Ty-Lia”).

Elle est, dit-on, habitée par les korrigans, petits lutins espiègles. On peut également y rencontrer bien souvent de très malicieuses petites créatures féminines

(Cliquez sur la photo ci-dessus, prise par une belle journée de printemps…)

4 500 ans d’histoire

Voilà 4 500 ans qu’elle règne, imperturbable, pas très loin  du plus haut point de l’île.

Elle a traversé les âges … presque sans encombre.

Presque sans encombre ?

Si, au fil des siècles, les mégalithes ont pu souffrir des intempéries, ils ont le plus souvent été endommagés par les hommes :

pillés pour les éventuels trésors qu’ils renferment,

détruits symboliquement (le culte aux pierres est sacrilège : dès 452, le concile de Nantes ordonne leur démolition ; bien plus tard, les mégalithes sont christianisés),

détruits en raison de la gêne qu’ils occasionnent aux cultivateurs dans leurs travaux agricoles,

récupération des pierres (dalles de couverture, orthostates, pierres des cairns) pour la construction, les murets, la voirie  …

– et même fouilles. Quatre campagnes de fouilles furent effectuées en 1866, 1868, 1909 et 1910.

Fouilles de l’allée couverte de l’île-Grande

Des fouilles pratiquées en 1866 ont mis à jour

  • quatre haches de pierre polie, de dimensions et de grains différents ;
  • des éclats de silex
  • des fragments de poterie noire,
  • des tessons décorés
  • un objet en fer ressemblant à une lame auquel adhéraient quelques taches de cuivre
  • un disque de bronze

« En 1868, la fouille fut reprise par Monsieur Cavan puis d’autres personnes ensuite.

Fouillé ensuite en 1910, sans méthode et sans expérience, par Monsieur A. Devoir, ce monument était menacé d’une destruction complète. Monsieur Léon Durocher protesta énergiquement contre l’auteur de la fouille dans le journal « Le Breton de Paris » le 30 octobre 1910, fit constater par M. E. Genest architecte, l’état du monument.

*Cette dernière fouille fait l’objet d’un article dans le « Bulletin de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord – Tome L – 1912 (page 219)

 

En savoir plus…(beaucoup plus !)

 

Le Bulletin de la société préhistorique française offre une description minutieuse de l’’allée couverte de l’île-Grande” par Étienne Patte (année 1918) pages 540 à 546

cliquez sur le logo

 

*Cette dernière fouille fait l’objet d’un article dans le « Bulletin de la Société d’émulation des Côtes-du-Nord – Tome L – 1912 (page 219). L. HARMOIS – Inventaire des découvertes archéologiques du département des Côtes du Nord

cliquez sur le logo

 

Afin de le protéger,  l’état fait établir des inventaires et des cartes du patrimoine mégalithique et crée le statut de « monument historique ».

 

Le 23 janvier 1956 le classement  « monument historique » de l’allée couverte de l’île grande atteste de sa valeur patrimoniale.

Accueil du site

Sommaire du thème “allée couverte”