Archives de catégorie : Patrimoine historique

Les monuments et constructions diverses à travers les âges de l’île

Quelques réalisations en granit île-grandais

Voici quelques réalisations qui comportent du granit de l’île-Grande et de son archipel (quarante siècles de production depuis l’allée couverte de l’Île-Grande)

L’allée couverte, les maisons, les croix, calvaires et fontaines, les murs de pierres sèches, la statue  du carrier, les stèles, l’église, le vieux manoir, le bâtiment de la  LPO,  mur du cimetière, les pierres tombales, les constructions sur les îles (enclos, cabanes  de carriers, forges, maisons de goémoniers,  quais), la balise de Karreg ar Gentil, le Pont de l’île-Grande.

La  Cathédrale de Tréguier et le Tombeau de Jean V,  l’Église et le Beffroi de Lannebert.

Le fronton du Palais de Justice, l’Hôtel de ville, l’Hôtel des Postes, le Théâtre, la Gare et l’Aqueduc de Saint-Brieuc ; l’École de Trébeurden.

Le viaduc de Lézardrieux, celui de Morlaix (granite de Canton).

Le phare de l’Ile Louët (en baie de Morlaix), les Héaux, le phare du Rosédo et  le phare du Paon à Bréhat, le phare de Nantouar en Louannec,  la  tour du phare des Triagoz.

Les quais du port de Perros-Guirec (granite de Canton), le port  de Tréguier (travaux en 1753), les quais de Lorient, Saint-Brieuc, Granville et Rouen, le port du Légué,  celui de port de Boulogne.

Les bordures de trottoirs et  les pavés de Paris, Bordeaux, Lille, Rouen, Cherbourg, Le Havre, BayonneDijon … les pavés du Nord

NB – Cette énumération n’est pas exhaustive ! Il y a tant de réalisations en granite de l’île-Grande.

En 1740, la pierre de taille du fort de l’île aux Moines aux Sept Îles vient du district de l’île-Grande : Morvil et Keralies (car celle qui pouvait être extraite sur place posait problème : manque d’homogénéité, trop de fissures, trop dure).

En 1853, c’est encore la pierre de taille de l’île-Grande qui est utilisée pour l’érection de la Tour carrée du Phare de l’île aux Moines (Sept îles) (Chauris, 1996)

En 1837, Phare des Héaux de Bréhat « Toute la construction avait été exécutée en granite homogène, d’un  grain  fin et serré, d’une  teinte  bleuâtre, extrait de la carrière de l’île Morvil près de l’île-Grande. Le reste de la  maçonnerie,  en moellons, provenait de l’île de Bréhat.

En  1910, la pierre de l’île-Grande est exclusivement utilisée pour les soubassements de la nouvelle église de  Paimpol.

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île Aganton (Canton)

Cette île est surprenante à bien des égards !

Même si nous la nommons « Canton » nous n’ignorons pas qu’« Aganton », « Agaton ou Agathon» (et bien d’autres) ont pu la désigner.

Tant de noms lui ont été attribués  que nous allons tenter d’y voir plus clair ! E

Sa forme caractéristique

pourrait peut-être évoquer…

un oiseau !

ou un fantôme !

Elle tire aussi sa singularité des vestiges qui marquent son passé, de sa faune et de sa flore, de ses dunes, de ses galets

Ce petit territoire de 22 ha en a beaucoup à conter d’autant plus qu’il y règne une atmosphère particulière.

À un peu moins de 500 m de l’ile-Grande, elle est accessible à marée basse, aux promeneurs et pêcheurs à pied.

Une plage de sable blanc accueille le visiteur et laisse deviner que, plus haut, l’accumulation de sédiments sableux a permis à la végétation d’investir tout le centre de l’île.

C’est à l’extrémité de ses trois pointes rocheuses que son socle granitique est mis en évidence.

Dans le Tome V de “Voyage en France, îles de la Manche et Bretagne péninsulaire“, Ardouin-Dumazet écrivait (à la fin du XIXème) :

Carrières abandonnées, excavations aujourd’hui remplies d’eau, bâtiments en ruine (forge et abris de carriers), vieux quai et restes de voie ferrée témoignent de l’importante exploitation de ce granit (depuis le 19ème jusqu’aux années 90). Les débris de taille laissés par les carriers sont témoins de ce passé.

 

Deux antiques croix de granit surgissent de la dune…

 

Les anciens se souvenaient qu’elles étaient encore au nombre de trois peu avant 1940.

Il n’en reste que deux mais on dit qu’elles se rapprochent tous les sept ans de la longueur d’un grain de blé… Hélas, le jour où elles se toucheront, ce sera la fin du monde.

La présence de ces croix attesterait qu’une chapelle dédiée à Saint André serait enfouie sous les sables dunaires… On y venait en pèlerinage pour obtenir la guérison des enfant atteints de la coqueluche.

Que de mystères sur l’île Agathon ! E

L’île offre au promeneur le plaisir de découvrir la diversité de sa flore.

Sur la pointe nord-est, la traditionnelle bruyère cendrée* empourpre la lande du printemps à l’automne ; grand ajonc d’Europe*, prunelier*et fougères* peuplent quelques fourrés.

Le pourpier de mer* s’étale en haut de la plage. La dune mobile, juste au-dessus, accueille chiendent, oyat et panicaut maritime* (espèce protégée).

Les dunes fixées, celles de l’intérieur de l’île, sont peuplées de petites graminées : Sedum acre* et Thesium humifusum*, Fétuque rouge*.

Jonc maritime*, Osmonde royale* et Écuelle d’eau* se rencontrent dans la partie humide du centre de l’île.

Sur les cordons de galets au nord et à l’ouest de l’île s’est installée une espèce protégée, la crambe maritime*.

Visitez “Le petit herbier virtuel

en cliquant ci-contre

 

 

 La loutre d’Europe* (mammifère protégé) s’y est installée

et, dans la partie ouest de l’île, aigrettes*

et hérons cendrés* trouvent un abri dans l’ancien bois de pins.

 On peut y croiser renards et lapins Il y a quelques années, Canton a servi de refuge à deux sangliers fuyant une battue qui avait lieu sur le littoral !

*extrait d’un rapport de la znieff (Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique)

Le milieu dunaire et la biodiversité de ce petit joyau île-grandais sont à préserver.

Les promeneurs doivent être prudents et tenir impérativement compte des horaires des marées pour s’y rendre et surtout revenir en toute sécurité.

Archipel de l’île-Grande