Archives de catégorie : Récit

Tout ce qui raconte l’île par la parole, la lecture, la poésie

Poème “L’île-Grande”

Poème de Louis LE LOËT

Combien j’aime ma petite îlevue aérienne2
Qui, vers le large s’élançant,
Loin de tous les bruits de la ville,
Baigne ses pieds dans l’océan.

 

IG ajoncs

 

Quand le printemps sur elle chante,
Et que partout poussent les fleurs,
Son sol sourit et nous enchante,
De ses mille et douces senteurs.

 

L’été, sous un ciel sans nuages,jeux de sable
On y peut barboter dans l’eau,
Et jouer sur ses blanches plages,
À construire ponts et châteaux.

 

Le corbeau

 

Parfois la mer devient méchante
Et, contre elle, en grondant, bondit,
Mais la nature prévoyante
La ceinture de dur granit.

 

Sous son beau manteau, que la landela lande
A tapissé de vert et or,
Qu’elle est belle mon île-Grande !
Elle est, pour moi, plus qu’un trésor.

 

 

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Naufrage en 1844

essai jpg noirUne Gwerz (chant breton qui raconte une histoire) a servi de point de départ à un article tiré d’un journal de la région de Lannion.

Il est très rare aujourd’hui que nous ayons la chance d’entendre les Gwerz telles qu’elles étaient chantées autrefois.

Heureusement, la Gwerz qui relate ce naufrage  (pour l’écouter, cliquez sur le lien surligné en jaune)  est parvenue jusqu’à nous, interprétée par Hélène, une dame qui l’entendait dans sa jeunesse.

(il faut cliquer sur l’article ci-dessous pour qu’il soit plus aisément lisible)

article de journal

Décès de 15 goémoniers de Pleumeur-Bodou

L’énumération des victimes du naufrage, publiée par le journal, a permis de retrouver les actes de décès dans les registres de l’état civil de Pleumeur-Bodou, sur le site des archives des Côtes d’Armor.

Le naufrage a eu lieu le samedi 17 février 1844 et les actes de décès enregistrés plusieurs jours après…

On peut imaginer que la recherche des corps a été compliquée. D’ailleurs, voici ce qu’a écrit (en 1924) Charles Le Goffic dans “L’ Âme bretonne” :

A Trébeurden, si quelque naufrage a lieu, les amis et les parents cherchent les cadavres. Si on ne les trouve pas dans la journée, on les cherche la nuit. Dans le bateau, un cierge est allumé et, selon la croyance, là où il s’éteint se trouve le cadavre.

Il faut aussi tenir compte de ce que précise le journal et que la tradition orale a conservé :

L’un des survivants, affolé par le drame dont il avait été le témoin et n’osant en parler autour de lui car il savait qu’il aurait jeté le désarroi dans maintes familles, se rendit dans une ferme… jouer aux cartes.

goemonier Bateau “goémonier”et nombreux hommes et femmes à bord
photo du site "Histoire maritime de Bretagne-nord"
Pour visionner les actes de décès,  cliquez sur le nom du naufragé  (lien qui mène au registre d’état civil de Pleumeur, conservé aux archives 22).
 4 mars – Jacques-Yves LE CORRE – 36 ans, carrier, célibataire
13 mars – François Marie LE BOUBENNEC – Laboureur, célibataire
27 mars – Jean BERTRAND – 42 ans, Laboureur,
époux d’Anne LE MARTRET
28 mars – Yves ALLAIN – 49 ans, Laboureur, époux d’Anne LE HOUÉROU
28 mars – Yves LE BARAZER – 63 ans, Laboureur, originaire de Trédrez, époux d’Elizabeth LE FESSANT
29 mars – Louis LE BIVIC – 49 ans, cultivateur,
époux de Catherine LE CORRE
3 avril – François LE QUERREC – 46 ans, laboureur,
époux d’Anne LE FLEM
5 avril – Jean LE FLEM – 18 ans, tisserand, célibataire
19 mai – Jean LE PONCIN – 48 ans

Le registre des décès de Pleumeur-Bodou ne fait état que de
9 personnes retrouvées (à la date du 19 mai 1844).

(Vous pourrez écouter cette Gwerz et suivre les paroles en breton et français en cliquant sur ce lien “Gwerz interprétée par Hélène”

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